Utiliser la Net Zero Initiative
Petit historique - L’écosystème de la décarbonation s’est structuré ces dernières années grâce à un ensemble d’initiatives pertinentes et d’outils performants que nous utilisons au quotidien :
- On ne présente plus le Bilan Carbone (2004) qui permet de quantifier l’impact “climat” des activités d’une organisation.
- Une fois ce “comptage” réalisé, place à la stratégie de réduction de l’impact. La Science Based Target Initiative (SBTi, 2015) valide la définition d’objectifs alignés sur les Accords de Paris.
- L’initiative et méthode ACT (2015) accompagne les entreprises dans le développement et la mise en œuvre de leurs stratégies de décarbonation et prévoit également une évaluation continue de la trajectoire.
Ces cadres méthodologiques permettent une réduction des impacts au niveau de l’entreprise, mais possèdent un angle mort : Est-ce que mes efforts permettent d’atteindre le zéro émissions net global ? Est-ce qu’un objectif de réduction de mes émissions propres, quitte à décroitre mon activité, est pertinent si mon action contribue à la décarbonation de mon écosystème ?
Cet angle mort est désormais adressé avec la Net Zero Initiative (NZI, 2021) qui propose d’une part un cadre robuste de quantification des émissions “évitées” et d’autre part d’analyser sur une matrice simple les émissions évitées et l’usage final de l’activité. De cette matrice émerge un nouvel indicateur, le « Score de Compatibilité avec l’Accord de Paris » (SCAP, nom provisoire).
Concrètement l’intérêt d’utiliser ce nouveau référentiel est le suivant : détecter la dépense aux activités carbonées d’une entreprise et aider les entreprises à faire des choix éclairés d’un point de vue climat et à terme aligner la stratégie d’entreprise et le déploiement de ses activités avec les Accords de Paris.
En ce sens, le référentiel NZI est parfaitement aligné avec le cadre de la redirection écologique. Car questionner et évaluer la finalité des usages est le point de départ de l’adaptation des offres et modèle d’affaires des entreprises aux ruptures que les limites planétaires vont peu à peu imposer.